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De Bahreïn au Canada : réussite d’une candidate à l’ECE

Le 24 septembre 2020

Au moment où la Dre Ghaida Radhi a quitté son mari et ses enfants à Bahreïn pour débuter le programme d’évaluation de la capacité à exercer (ECE) de la Colombie-Britannique (C.-B.), elle savait qu’une transition difficile dans leur vie les attendait. Formée à Bahreïn, la Dre Radhi a déménagé seule à la trépidante ville de Vancouver, afin de passer deux examens avant d’entreprendre son parcours d’ECE pour obtenir son permis d’exercice, suivi d’un emploi permanent et d’un futur foyer pour sa famille.

Quelques années plus tard, la famille Radhi vit confortablement à Williams Lake, en C.-B. Ils profitent de la sérénité et du grand air qu’ils avaient imaginés au moment de choisir leur nouvelle ville depuis le Bahreïn. « Nous sommes très heureux ici », dit la Dre Radhi avec un soupir de soulagement. « Nous n’avons aucune intention de déménager. »

Les programmes d’ECE offrent une voie de rechange à l’obtention du permis d’exercice au Canada pour les médecins qui ont été formés et qui ont exercé à l’étranger dans un contexte qui n’est pas comparable au contexte canadien. Après un processus de sélection initial, y compris la réussite de l’examen lié à la prise de décisions thérapeutiques, les candidats exercent dans une province canadienne sous la supervision d’un évaluateur médecin qui détermine leur admissibilité à exercer leur profession de façon autonome et en toute sécurité au Canada.

Après avoir terminé ses examens du Conseil médical du Canada à Vancouver, la Dre Radhi s’est jointe à la session d’automne du programme d’ECE de la C.-B., en 2016, pour subir son évaluation sur le terrain de 12 semaines à Clearwater, à environ 200 kilomètres à l’est de son domicile familial actuel. Désireuse de rejoindre sa famille, elle a fait la transition vers son engagement de service post-évaluation à Williams Lake moins d’un mois après la fin de son programme d’ECE.

La Dre Radhi a été reconnue comme une excellente candidate au programme d’ECE, mais elle fait remarquer que son expérience au cours de ces 12 semaines était loin d’être facile. Malgré le fardeau supplémentaire de l’adaptation au système médical canadien, son évaluateur l’a traitée comme n’importe quel médecin canadien ayant son niveau d’expérience — il ne lui a pas tenu la main. « Au début, c’était accablant », raconte-t-elle. « Par exemple, j’étais de garde pendant la période des Fêtes et je n’ai pas pu rentrer chez moi pour voir ma famille. Il y avait beaucoup de pression. Au début, c’était un peu trop pour moi, mais maintenant, en rétrospective, je pense que c’est ainsi que les choses devraient être. Lorsque je suis arrivée à Williams Lake, j’étais bien préparée pour relever les défis des soins médicaux quotidiens ici. »

Bien qu’il lui ait été difficile de s’adapter au rythme et à l’ampleur des responsabilités, la Dre Radhi fait remarquer qu’elle n’a pas eu beaucoup de difficulté à s’adapter aux soins médicaux au Canada. Bahreïn fonde une grande partie de ses lignes directrices médicales sur celles des États-Unis, qui sont semblables aux lignes directrices canadiennes. Une fois qu’elle avait obtenu son permis provisoire et qu’elle pratiquait et vivait avec sa famille à Williams Lake, le plus grand défi de l’adaptation à la vie au Canada était de s’intégrer dans leur nouvel environnement social.

« C’est difficile au début », dit-elle. « Nous sommes musulmans, nous sommes la première famille musulmane à Williams Lake. Vous savez, c’est difficile quand on vient d’une culture et d’une religion différentes. Les gens vous regardent. » Heureusement, l’optimisme et la persévérance de sa famille ont fini par éclipser tout obstacle culturel perçu, et les résidents de Williams Lake n’ont pas tardé à accueillir les nouveaux résidents.

« Je dirais que la meilleure chose que vous pouvez faire est d’interagir avec la collectivité. Faites-vous connaître. Inscrivez vos enfants au hockey, par exemple. C’est ainsi que les autres parents apprendront à vous connaître et à vous faire confiance ».

Dre Ghaida Radhi, Médecin de famille, Williams Lake, C.-B.

Son mari, qui était comptable à Bahreïn, est maintenant entraîneur de soccer bénévole pour interagir avec les gens du coin, et après une longue recherche d’emploi, a trouvé un poste de comptable pour une entreprise familiale locale. Leurs deux fils, 10 et 7 ans, sont très actifs, aiment le plein air et aiment le hockey, la crosse et le soccer. Leur fille de 14 ans s’est mise au violon. « Nous faisons maintenant partie de la communauté », ajoute la Dre Radhi avec confiance.

Après avoir déménagé à Williams Lake, la Dre Radhi a suivi une formation supplémentaire pour devenir oncologue en médecine familiale. Elle a reçu le prix Irwin Bean du Collège des médecins de famille du Canada (CMFC). La Dre Radhi a reçu ce prix pour avoir obtenu la meilleure note parmi les candidats admissibles à l’examen de certification en médecine familiale du CMFC en 2019. « Elle est un atout extraordinaire pour Williams Lake et nous sommes très fiers d’elle à l’ECE de la C.-B.! » déclare le DJack Burak, directeur clinique de l’ECE de la C.-B.

Toutes ces réalisations et tous ces jalons étant maintenant derrière elle, la Dre Radhi se concentre principalement sur le présent — le travail, la famille et la communauté. Toutefois, sa soif d’apprendre et de faire progresser sa carrière l’amène à envisager un autre diplôme. « J’enseigne à des étudiants en médecine de l’Université de la Colombie-Britannique ici à Williams Lake, car ils doivent effectuer un stage pratique d’un mois dans une région rurale, et cela me motive beaucoup », dit-elle. « J’adore enseigner et je songeais peut-être à faire une maîtrise en éducation. »

Peu importe ce que l’avenir réserve à la Dre Radhi et à sa famille, ce ne sera certainement rien de moins qu’une source d’inspiration, comme en témoigne cette expérience positive de l’ECE de la CNE.