Entrevue avec la Dre Claire Touchie | Le Conseil médical du Canada
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Entrevue avec la Dre Claire Touchie

Le 28 septembre 2021

Après 25 ans passés au Conseil médical du Canada (CMC), la Dre Claire Touchie prendra sa retraite le 30 septembre 2021 et quittera son plus récent poste de chef en éducation médicale. L’équipe du CMC est reconnaissante de toutes ses contributions à notre organisation et à l’évaluation médicale au Canada et à l’étranger.

Nous avons posé cinq questions à la Dre Touchie pour en apprendre plus sur le regard qu’elle porte sur sa carrière au sein de l’organisation et ce qui la motive à rester en contact avec le CMC après sa retraite.

1. Qu’est-ce qui vous a amené au CMC?

Depuis le tout début de ma carrière, le CMC a suscité mon intérêt, car l’évaluation et la façon dont l’évaluation stimule l’apprentissage m’ont toujours passionnée. À mes yeux, le CMC était l’organisme d’évaluation de premier plan au Canada.

J’ai commencé à travailler au CMC en tant qu’examinatrice pour l’examen d’aptitude du Conseil médical du Canada (EACMC), partie II, en 1996. Un peu plus tard, en 1998, je suis devenue membre du comité d’épreuve de Médecine tout en travaillant à l’Université Dalhousie comme interniste générale et spécialiste des maladies infectieuses. Lorsque j’ai déménagé à Ottawa en 2000, le Dr W. Dale Dauphinee, le chef de la direction du CMC à l’époque, m’a demandé d’agir à titre d’expert-conseil du contenu auprès du Bureau d’évaluation. En 2003, j’ai été nommée vice-présidente du Comité central des examens (CCE), où j’ai supervisé l’élaboration de contenu pour les examens d’aptitude et présidé le Comité de l’examen d’évaluation. Lorsque j’ai décidé de quitter mes fonctions de vice-présidente à la fin de 2011, le Dr Ian Bowmer cherchait à avoir un deuxième médecin au sein du personnel, et c’est ainsi que j’ai fini par assumer le rôle de chef en éducation médicale du CMC. Bref, j’ai touché à tous les aspects de l’évaluation lors de ma carrière au CMC.

2. Quels sont les accomplissements dont vous êtes le plus fière en tant que chef en éducation médicale, et pourquoi? 

Je suis particulièrement fière d’avoir travaillé avec des équipes, des collègues et des collaborateurs aussi dévoués et compétents. Assurer un haut niveau de soins médicaux grâce aux évaluations est une passion que partagent tous ceux avec qui j’ai travaillé.

Le point saillant de ma carrière au CMC a probablement été la mise en œuvre du nouveau Plan directeur du CMC en 2018, dont l’élaboration a été à la fois un immense accomplissement et un effort de collaboration, tant à l’interne avec plusieurs départements impliqués qu’à l’externe avec 13 groupes d’intervenants. Le Plan directeur reflète ce que les médecins « font » (pour la plupart), peu importe leur spécialité, et décrit ce que les cliniciens et les intervenants attendent des candidats. Cela a représenté un changement incroyable quant à la façon dont nous concevons les examens.

Un autre accomplissement dont je suis très fière est la création et l’opérationnalisation du CMC 360, un programme canadien de rétroaction multisources offert à l’échelle nationale qui évalue le rendement des médecins en milieu de travail dans leurs rôles de communicateur, de collaborateur et de professionnel. Ce projet a été une entreprise colossale qui a de nouveau nécessité la participation d’intervenants internes et externes. Les résultats d’études démontrent que le CMC 360 permet aux médecins d’adopter une approche différente en matière d’amélioration de la qualité et leur fournit de la rétroaction à la fois positive et constructive.

Enfin, je suis particulièrement reconnaissante envers le Dr Ian Bowmer de m’avoir « prêtée » à l’Association des facultés de médecine du Canada (AFMC) afin de coprésider l’élaboration des activités professionnelles confiables pour la transition de l’école de médecine à la résidence. Ces trois projets influencent la formation des médecins à l’échelle nationale et ils auront façonné une grande partie de ma carrière. 

3. En quoi votre rôle au sein du CMC va-t-il évoluer?

Je vais maintenant travailler aux côtés de la directrice générale et chef de la direction à titre de conseillère à temps partiel. À ce titre, je travaillerai avec la Dre Topps sur des initiatives stratégiques précises, et je mettrai à profit mes 25 années d’expérience au sein du CMC pour aider l’organisation à évoluer et à aller de l’avant suite aux défis qu’ont présentés les deux dernières années.

4. Pourquoi est-il important pour vous de rester en contact avec le CMC après votre retraite?

Il sera très gratifiant de voir le CMC se développer à nouveau alors que l’organisation entre dans une nouvelle phase d’innovation. Je souhaite appuyer les nouveaux membres du Conseil et l’équipe de direction dans la mise en œuvre des recommandations du Groupe de travail sur l’innovation en matière d’évaluation (GTIÉ).

5. À quels autres travaux ou projets allez-vous participer? 

Je continuerai mon travail clinique à l’Hôpital d’Ottawa en tant que spécialiste des soins du VIH. J’adore cet aspect de mon travail, car il me rappelle chaque semaine ce qui m’a poussée à entrer en médecine et la raison pour laquelle l’amélioration de l’évaluation des médecins et le cheminement vers le permis d’exercice me passionnent. J’ai aussi assumé un autre rôle consultatif au sein du Senior Medical Advisory Committee pour le projet de création d’une nouvelle faculté de médecine au Canada – la Faculté de médecine de l’Université Ryerson. Mes divers rôles en tant qu’éducatrice, mais aussi en tant que clinicienne, vont contribuer à ce processus. Enfin, je consacrerai du temps à enseigner à l’étranger et à m’occuper de moi-même et de ma famille.