Troubles neurocognitifs majeurs ou légers (démence) | Le Conseil médical du Canada
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Objectifs d’examen du CMC Expert médicalTroubles neurocognitifs majeurs ou légers (démence)

Troubles neurocognitifs majeurs ou légers (démence)

Version: mars 2025
ID hérité: 58-3

Explication

Les troubles neurocognitifs (démence) se définissent par un déclin des fonctions cognitives dans le contexte d’un état de conscience stable. Ils constituent une préoccupation majeure pour les proches et le personnel soignant, et leur prévalence augmente avec le vieillissement de la population. La maladie d’Alzheimer est de loin le trouble neurocognitif (démence) le plus répandu chez les personnes âgées. Le dépistage préventif visant à déterminer les facteurs de risque ainsi que les troubles réversibles chez les personnes âgées doit être effectué régulièrement.

Voir aussi l’objectif portant sur la fragilité et la vulnérabilité chez les personnes âgées, ainsi que l’objectif portant sur la vaccination.

Étiologie

(liste non exhaustive)

  1. Maladie d’Alzheimer
  2. Démence vasculaire (p. ex. infarctus multiples, infarctus lacunaires)
  3. Traumatisme cérébral (p. ex. commotion, anoxie)
  4. Drogues (p. ex. trouble de l’usage de l’alcool, trouble de l’usage de substances)
  5. Toxines (p. ex. métaux lourds, toxines organiques)
  6. Maladies neurodégénératives (p. ex. maladie de Parkinson, démence à corps de Lewy, chorée de Huntington)
  7. Hydrocéphalie à pression normale
  8. Masses intracrâniennes (p. ex. tumeurs, masses sous-durales, abcès cérébraux)
  9. Infections (p. ex. VIH, neurosyphilis)
  10. Troubles endocriniens, métaboliques ou nutritionnels (p. ex. hypothyroïdie, carence en vitamine B12)

Objectifs principaux

Dans le cas d’un patient chez qui l’on soupçonne un déclin des fonctions cognitives, le candidat devra en diagnostiquer les causes possibles, la gravité et les complications, et mettre en place un plan de prise en charge approprié. En particulier, il devra pouvoir déceler une détérioration des fonctions cognitives et en rechercher les facteurs de risque réversibles. Le candidat devra distinguer un début de maladie d’Alzheimer d’autres causes possibles.

Objectifs spécifiques

Dans le cas d’un patient chez qui l’on soupçonne un déclin des fonctions cognitives, le candidat devra

  1. énumérer et interpréter les constatations cliniques cruciales, notamment celles découlant :
    1. d’une anamnèse menée auprès du patient et des proches afin de déterminer s’il y a un déclin des fonctions cognitives et, le cas échéant, d’évaluer son évolution dans le temps et les facteurs de risque possibles (p. ex. drogues, toxines);
    2. d’une différenciation entre un véritable trouble neurocognitif (démence) et d’autres troubles psychiatriques (p. ex. dépression);
    3. de l’évaluation de l’état mental du patient et les résultats au mini-examen de l’état mental;
  2. énumérer et interpréter les examens essentiels (p. ex. dosage de la thyrotropine [TSH] et de la vitamine B12, test VDRL [Venereal Disease Research Laboratory]);
  3. établir un plan efficace de prise en charge initiale, notamment :
    1. traiter les affections sous-jacentes réversibles;
    2. instaurer une pharmacothérapie appropriée (p. ex. inhibiteurs de la cholinestérase);
    3. conseiller le patient et ses proches (p. ex. pronostic, désignation d’un mandataire, services de soutien);
    4. déterminer si le patient doit être orienté vers des services spécialisés (p. ex. ergothérapie, traitement d’un trouble de l’usage de substances).