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Faisons connaissance avec la nouvelle directrice générale et chef de la direction du CMC – Dre Maureen Topps

Le 22 novembre 2018

Le 1er novembre 2018, la Dre Maureen Topps a succédé au Dr Ian Bowmer à titre de directrice générale et chef de la direction du Conseil médical du Canada (CMC). Nous l’avons interviewée au sujet de sa carrière dans le domaine médical et de sa vision de l’organisation.

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Q : Vous possédez une expérience de médecin de famille, d’enseignante en médecine ainsi que dans les domaines de l’administration de l’éducation médicale, de l’accréditation et de l’évaluation des médecins. Votre carrière comporte des thèmes – vous tenez clairement à la médecine en milieu rural et à l’éducation médicale. Pourquoi vous êtes-vous concentrée sur ces secteurs?

R : J’ai grandi dans un environnement très rural en Écosse : à l’école secondaire, il n’y avait que 12 personnes dans ma classe. Ma première expérience de pratique canadienne s’est déroulée dans une petite ville de l’Alberta, où j’ai passé près de 10 ans. Entre cette époque et mon déménagement à Calgary en 2011, je n’avais jamais vécu dans une très grande ville. Dans le cadre de la médecine en milieu rural, j’ai apprécié la nature collaborative des services médicaux, le fait que tout le monde doit compter sur les autres et les relations formidables que vous établissez avec les gens au fil du temps. Rien de mieux qu’une petite ville rurale ou un centre régional pour ce qui est de favoriser des interactions d’une grande portée entre l’équipe, le patient et la famille dans la prestation de services de santé.

Q : L’éducation et l’évaluation médicales constituent un continuum, et leur incidence sur le cycle de vie du médecin suscite beaucoup d’intérêt. Selon vous, quelle orientation cela prend-il au Canada?

R : Je pense que c’est un domaine en pleine croissance. Nous formons les médecins pour qu’ils acquièrent des compétences particulières, mais celles-ci doivent être maintenues et également adaptées aux contextes dans lesquels ils prodiguent des soins tout au long de leur carrière. Le temps que les médecins consacrent aux programmes d’études reconnus est assez court si on le compare au temps qu’ils consacrent à la pratique et à la prestation de soins. La population canadienne se tourne vers les chefs de file en matière d’éducation et d’évaluation médicales, dont le CMC en tant qu’intervenant principal, pour attester que le médecin qui prend soin de vous est bien formé et a maintenu ses compétences tout au long de sa carrière.

Q : Qu’est-ce qui vous a attirée au CMC?

R : J’ai eu l’occasion de travailler au sein de plusieurs comités du CMC au cours des dernières années, et j’ai été très impressionnée par la vision d’avenir du CMC. Il ouvre la voie avec l’évolution des modèles d’évaluation des médecins et collabore de manière intensive avec de multiples intervenants dans le cadre de son travail. J’aime aussi beaucoup le fait qu’il s’agisse d’une organisation très efficace et efficiente. En observant les capacités extraordinaires des membres du personnel qui appuient les divers comités, j’ai pu acquérir une grande admiration pour le fonctionnement du CMC, son organisation et son fonctionnement. Il semblait toujours y avoir une culture positive, et cela a été validé par ma brève expérience à titre de directrice générale et chef de la direction.

Q : Comment voyez-vous le rôle du CMC évoluer?

R : En tant que chef de file national et international en matière d’évaluation, le CMC dispose de capacités extraordinaires grâce à tous nos modèles d’évaluation actuels. Nous envisagerons d’accroître ces capacités – en nous efforçant de fournir une rétroaction élargie sur les lacunes cernées lors de l’évaluation et en envisageant la mise en place de nouvelles méthodes d’évaluation. Par exemple, comment évaluer les médecins de façon appropriée en cette ère de la technologie de l’information? Pourquoi mettons-nous tant l’accent sur l’apprentissage et la conservation des connaissances théoriques plutôt que d’examiner les interactions des médecins avec les patients et l’équipe de soins de santé élargie et de rechercher des renseignements sur ces activités comme nous le ferions dans la pratique? Plusieurs moyens s’offrent à nous pour évaluer les personnes, et le CMC est très bien placé pour jouer un rôle de chef de file grâce à des méthodes novatrices, notamment pour tirer parti de la façon dont nous intégrons la technologie de l’information telle qu’elle est utilisée actuellement afin d’améliorer les soins cliniques et de mieux évaluer les interactions en équipe.

Q : Selon vous, quel est votre rôle visant à aider le CMC à atteindre ses objectifs? Avez-vous des objectifs particuliers pour le CMC?

R : Je vois le besoin d’une vaste collaboration avec plusieurs intervenants. Il faut également s’assurer que le CMC se tient au courant des nouveaux mécanismes d’évaluation et est en mesure de porter un regard critique sur ceux-ci. Le CMC possède une capacité extraordinaire à cet égard, compte tenu de son intérêt pour la recherche et le développement et de l’expertise de ses psychométriciens et de ses experts en éducation. Nous devons continuer à utiliser les mesures psychométriques applicables aux évaluations écrites, mais en allant au-delà afin d’établir la meilleure façon d’utiliser les composantes qualitatives et narratives de l’évaluation. Nous nous intéressons donc au traitement du langage naturel et à l’utilisation de la rétroaction qualitative parallèlement aux modèles actuels de prise de décisions cliniques et aux réponses écrites à des questions à choix multiples. Nous devons également nous pencher davantage sur l’évaluation des résultats et sur le processus par lequel les personnes prennent certaines décisions au lieu de simplement évaluer la décision elle-même.

Q : Quand vous ne travaillez pas sur l’excellence médicale au Canada, à quoi consacrez-vous votre temps?

R : Voler dans tous les coins du pays! L’été, j’aime faire de la bicyclette, et l’hiver, je pratique le ski alpin. J’ai un groupe d’amis formidables que nous appelons « le club des cinq » avec qui j’aime voyager. L’été dernier, nous sommes allés en Islande. Mon mari, le Dr David Topps, directeur médical de l’éducation rurale à la University of Calgary, sera en congé sabbatique l’année prochaine. Il passera donc pas mal de temps à Ottawa. Il emmènera avec lui nos deux chiens et un chat. Je vais aussi m’occuper des deux chats de ma fille. Nous aurons donc toute la ménagerie autour de nous. Lorsque vous vivez séparé des autres membres de la famille, partager la maison avec des amis à quatre pattes est une bonne chose.