En octobre 2018, le Conseil médical du Canada (CMC) a lancé la dernière mise à jour de l’examen d’aptitude du Conseil médical du Canada (EACMC), partie II, le deuxième examen que passent les candidats en vue d’obtenir un permis d’exercice de la médecine au Canada.
Dans un récent article de blogue publié sur le site Web du Journal de l’Association médicale canadienne, la Dre Maureen Topps, directrice générale du CMC, mentionne que même si certains membres de la communauté médicale ont remis en question la valeur de l’EACMC, partie II, les résultats de consultations et de recherches continuent d’affirmer que cet examen est un outil d’évaluation crucial qui aide les médecins à se préparer à exercer avec succès.
Le CMC a été fondé en 1912 pour répondre au besoin d’une qualification nationale en vue de l’obtention d’un permis d’exercice de la médecine. Aujourd’hui, le CMC continue de répondre à ce besoin sous la direction d’un conseil dont les membres comprennent des registraires et représentants de chaque ordre des médecins provincial et territorial, un représentant principal du corps professoral de chacune des 17 facultés de médecine au Canada, quatre représentants du public et quatre membres représentant les étudiants et résidents.
En 1990, les ordres des médecins du Canada ont demandé que le CMC mette en œuvre un examen national de compétences cliniques, marquant ainsi le début du modèle de l’EACMC. Depuis, le CMC met à jour régulièrement ces examens. La dernière mise à jour a fait suite à une révision stratégique des processus d’évaluation du CMC, effectuée en vue de s’assurer que la raison d’être, les objectifs et la structure des examens correspondent aux besoins actuels et futurs des intervenants.
La révision de l’EACMC, menée par 12 intervenants représentatifs dans le cadre de nombreuses consultations, a abouti à un nouveau Plan directeur d’évaluation qui décrit les attentes des cliniciens et des intervenants concernant les candidats. Selon une approche fondée sur les données probantes, le Plan directeur définit les compétences dont les médecins devront faire preuve à deux points de décision, soit au début de la résidence (évalué lors de l’EACMC, partie I) et au début de la pratique autonome (l’EACMC, partie II).
La version mise à jour de l’EACMC, partie II, évalue les connaissances, les compétences et les comportements que tout médecin praticien au Canada doit être en mesure de démontrer, peu importe sa spécialité. Elle renferme deux grandes catégories : les dimensions des soins dans le continuum médical et les activités du médecin, y compris l’évaluation et le diagnostic, la prise en charge, la communication, ainsi que les comportements professionnels.
Ces compétences ne sont pas simplement “souhaitables”; il s’agit de compétences fondamentales dans le milieu des soins de santé d’aujourd’hui. La complexité des besoins des patients s’accroît, alors que la prestation de services implique un plus grand nombre d’intervenants, allant d’autres professionnels de la santé aux patients et aux membres de leur famille. Il n’est tout simplement pas possible de fournir des soins de grande qualité aux patients sans pouvoir communiquer efficacement avec les autres. »
Dre Maureen Topps,
Directrice générale et chef de la direction, CMC
Les examens du CMC constituent les seules évaluations indépendantes et objectives au Canada qui évaluent ces compétences, ce qui en fait un élément clé de la responsabilité professionnelle. Ce modèle est semblable à celui utilisé dans d’autres disciplines professionnelles, dans lesquelles la conformité à une norme est exigée aux fins de l’obtention d’un permis d’exercice.
Des recherches antérieures ont montré que les résultats de l’EACMC peuvent prédire efficacement la qualité des soins médicaux fournis par les candidats à l’avenir. Des recherches en cours menées par M. André De Champlain, directeur de Psychométrie et services docimologiques au CMC, continuent d’examiner cette association. Des résultats préliminaires d’une analyse récente des données du College of Physicians & Surgeons of Alberta, menée par l’équipe de M. De Champlain, ont montré qu’en moyenne les candidats qui ont échoué à l’EACMC, partie II, à la première tentative ont prescrit deux opioïdes ou plus et deux benzodiazépines ou plus à un taux de patients 30 % plus élevé que les candidats qui y ont réussi.1
L’équipe publiera prochainement d’autres travaux sur leur analyse, mais ces résultats préliminaires laissent supposer qu’il y a un lien continu entre le rendement à l’examen et les résultats professionnels. Ces constatations pourraient générer d’autres occasions pour veiller à ce que les candidats aient le soutien et le mentorat dont ils ont besoin pour réussir.
La première version de cet article de blogue de la Dre Topps se trouve sur le site Web du Journal de l’Association médicale canadienne (en anglais seulement).
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[1] De Champlain, A.F., Qin, S., Tian, Ashworth, N., Kain, N., et Wiebe, D. (octobre 2018). Do National Licensing Examination Scores Predict Patient Complaints as well as Physician Opioid and Benzodiazepine Prescribing Patterns? A Collaboration between the Medical Council of Canada and the College of Physicians & Surgeons of Alberta. Article présenté à la réunion de la International Association of Medical Regulatory Authorities, à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
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